La leçon de Clint

Quel grand bonhomme ce Clint, il a sans doute raccroché son chapeau à la patère et rangé ses bottes de Cow-boy mais lorsqu’il enfourche son cheval de cinéaste, c’est le grand galop et il faut suivre.

J’ai mis un peu de temps à digérer Grand TORINO, comme j’étais resté KO après la vision de « A million dollar Baby ».

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, nous le savions déjà mais lorsque le tsunami de l’être dans son tréfonds nous est dévoilé, on sent un creusement intérieur, un scalpel aiguisé nous parcourir le ventre et l’estomac; la mise à nu de nos turpitudes de nos préjugés, de nos réflexes conditionnés vaut le détour.

Ouvrir le bal par la confrontation à la mort de l’être cher, tirer le rideau final sur la sienne en laissant entrouverte la porte sur un hypothétique bonheur à construire, n’est-ce pas là un résumé exceptionnel de notre difficulté de nous aimer et d’aimer les autres.

La critique larvée du religieux, manquant une certaine réalité de vie, avec l’arrière plan de fondamentalisme américain n’est qu’un prétexte pour Clint à fouiller les émotions de son personnage. Son combat avec le souvenir traumatique de la guerre et la nécessaire réconciliation avec lui même qui passe non pas par un pardon octroyé d’un ministre de l’évangile en lequel il croit peu mais par l’honneur rendu aux siens (sa défunte épouse et le reste de sa famille qui prend la fessée au passage) voilà qui l’intéresse.

Bien sûr le jeune homme est ici un fils prodigue qui n’a rien de glorieux à ses débuts. Timoré et influençable, il ne semble pas avoir le charisme souhaité pour bénéficier d’une grâce quelconque. Mais le héros ira jusqu’au bout de sa peine et de son sacrifice, il donnera sa vie pour celui qu’il aime et qu’il protège plus que sa propre famille et lavera dans le sang son impureté et ses crimes pour finir enfin dans la paix.

Il faudrait un livre pour commenter ce film dans les détails tant ceux-ci sont pensés, pesés… Certains dialogues épurés par les regards ou expressions des personnages qui font ainsi transparaître l’indicible et la souffrance…Bravo Clint tu es comme du vin vieux, tu te bonifies.

2 commentaires pour La leçon de Clint

  1. jordan shoes dit :

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  2. Lael Wetzel dit :

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